Contexte
Les défis
En ratifiant l’accord de Paris, 195 pays se sont engagés à prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique «à 1,5°C si possible». En cas de réchauffement plus important, les modélisations indiquent un risque croissant que des systèmes comme le Gulf Stream basculent. Or les mesures adoptées jusqu’à présent sont largement insuffisantes pour respecter la limite de 1,5°C.
Émissions globales et scénarios de réchauffement
Toute trajectoire comporte des incertitudes, illustrées par une fourchette d’émissions faibles à élevées pour chaque scénario. Le réchauffement désigne l’augmentation totale de la température prévue d’ici 2100, par rapport aux températures préindustrielles. Source des données: CAT Climate Action Tracker, état en 2019.
Le principal facteur de réchauffement de la planète est l’émission de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2), le dioxyde d’azote (N2O) et le méthane (CH4), qui modifient l’équilibre thermique de la Terre. Pour enrayer le réchauffement, nos émissions de gaz à effet de serre ne doivent plus dépasser le volume que la nature peut absorber (zéro net). Actuellement, nous nous éloignons de plus en plus de cet objectif. Si elle veut respecter l’objectif de 1,5°C de réchauffement maximal, l’humanité peut encore émettre un volume estimé à 285 gigatonnes de CO2. Avec le niveau actuel des émissions, ce budget sera épuisé en moins de sept ans. Cela signifie que les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer très rapidement et atteindre zéro net le plus vite possible.
Conséquences du réchauffement planétaire
Les conséquences du réchauffement du climat sont dramatiques et affectent tous les écosystèmes ainsi que l’ensemble de la civilisation humaine. Au niveau global, la température moyenne a déjà augmenté de 1°C par rapport à la période 1850-1900, et même de 2°C en Suisse. Ces dernières années ont été les plus chaudes depuis le début des relevés météorologiques. Le réchauffement provoque un nombre croissant de sécheresses, de feux de forêt et d’inondations dans le monde. En cas de réchauffement au-delà de 1.5°C, les modélisations prévoient des points de bascule irréversibles.
Gefährliche Tipping points im Erdklima
- Abschmelzen der Polkappen:
Anstieg des Meeresspiegels bedroht Küstenregion - Grönland-Eisschild schmilzt:
Beschleunigung des Eisverlustes - Verlust Permafrost:
Murgänge, Zerstörung von Infrastrukturen, Methan-Ausstoss - Trockenzonen, Verwüstung:
Waldbrände, Landwirtschaft hat weniger Ertrag, Flucht - Meeresströmungen schwächen sich ab:
Golfstrom könnte zusammenbrechen - Austrocknen des Amazonas:
Verlust der CO2-Senke, Regen in SĂĽdamerika bleibt aus - Versauerung der Meere:
Absterben von Korallen, Muscheln und Fischen - Antarktisches Eis schmilzt:
Zusammenbruch des antarktischen Lebensraums
Émissions par habitant, en Suisse et dans le monde
Le climat ne se soucie pas de l’origine géographique des émissions de gaz à effet de serre. Mais leurs sources sont très inégalement distribuées. En Inde, les émissions par habitant s’élèvent à environ 1,6 tonne par année, contre près de 15 tonnes aux États-Unis. Ce sont donc les pays riches et industrialisés, dont la Suisse, qui sont responsables de la plus grande part des émissions. Si les émissions de la Suisse à l’interne sont nettement inférieures à celles d’autres pays industrialisés, elles atteignent des niveaux comparables dès que l’on tient compte des rejets liés aux produits importés. Les pays les plus pauvres, qui n’ont pas les moyens de s’adapter, sont ceux qui souffrent le plus des effets du changement climatique.
Sources des émissions de carbone
Au niveau mondial, les gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère par l’humanité s’élèvent à environ 58 gigatonnes (Gt) d’équivalents CO2 par année, dont 42 Gt de CO2 et 16 Gt d’autres gaz à effet de serre. Les principales sources d’émissions sont les combustibles fossiles pour le chauffage et l’électricité, l’agriculture et la sylviculture ainsi que l’industrie et les transports.
Sources d’émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial
Source des données: GIEC, 2014 : Changements climatiques 2014: rapport de synthèse
En Suisse, la situation est un peu différente: la production d’électricité génère relativement peu de CO2 en raison de l’énergie hydraulique et nucléaire, le secteur industriel est moins présent tandis que la mobilité est très élevée.
Les émissions de gaz à effet de serre en Suisse
Source des données: Bundesamt für Umwelt, Klima : Das Wichtigste in Kürze
À noter que ces chiffres ne reflètent que les gaz à effet de serre émis en Suisse. En tant que petit pays entretenant de vastes réseaux économiques, la Suisse importe un grand nombre de marchandises. Plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre causées par nos activités ne sont donc pas rejetées en Suisse, mais à l’étranger. Le décompte officiel des émissions de gaz à effet de serre ne présente donc que la moitié du tableau.